Esprit des Fleurs
Petit mémento de plantes courantes
Ocimum basilicum L, Lamiacée
Un petit tour avec les plantes acclimatées à nos jardins avec le basilic qui nous vient d’Inde et d’Iran et fut introduit en Europe au seizième siècle.
En phytothérapie, la plante est antispasmodique, tonique et stomachique. On utilise l’infusion de fleurs et de feuilles ou l’huile essentielle pour calmer les spasmes, les migraines, les insomnies d’origine nerveuse ou digestive.
C’est un ingrédient apprécié en cuisine notamment pour la fameuse soupe au pistou ou les pâtes italiennes « al pesto ».
Variétés : Ocymum gratissimum, Ocymum sanctum, le basilic sacré, Ocymum basilicum, le basilic européen courant, se décline en diverses variantes, parmi lesquelles Ocimum basilicum minimum, le basilic à petites feuilles. Certaines ont un feuillage mauve ou pourpre.
En florathérapie, le basilic contribue à apaiser les conflits relationnels liés au couple et à la sexualité.
Basilic est issu du grec basilikon, plante royale. La cueillette de ce végétal sacré s’accompagnait de rituels de purification et ne devait pas être effectuée avec des instruments métalliques. Dans les traditions grecques et italiennes, le basilic signe l’amour et la sympathie.
En Egypte, il entre dans la composition des onguents d’embaumements.
En Inde, le basilic sacré, aimé des dieux, est considéré comme protecteur et n’a pas d’usage alimentaire.
Tropaeolum majus L, Tropaéolacée
Originaires du Mexique, les capucines peuvent être naines ou grimpantes. Elles sont charmantes avec leurs feuilles arrondies, leurs fleurs campanules, aux couleurs indiennes et leurs corolles munies d’un éperon.
Le nom de la plante se réfère justement à cet éperon, semblable à la capuche d’un moine capucin. Introduite en France sous Louis XIV et connue depuis la Grèce antique, la capucine avait pour réputation de conserver la jeunesse et de prolonger la vie.
Butiner la fleur est une action complexe pour les insectes, car ils doivent récupérer le nectar tout au fond de cette capuche pointue.
En phytothérapie, l’infusion de feuilles est expectorante, la poudre de semences, laxative. La plante entière, assez soufrée, a des vertus toniques (présence de vitamine C dans les feuilles fraiches). Les fleurs ont une activité antibiotique et antifongique. En usage externe, la lotion obtenue avec les feuilles et les graines freinent la chute des cheveux. La plante est également cicatrisante.
Jeunes boutons, feuilles et fleurs peuvent se consommer en salade. La plante a un goût proche de celui du cresson.
En florathérapie, l’élixir est une aide précieuse lors des périodes de surmenage ou de passage à vide. Il stimule la vitalité des personnes qui intellectualisent beaucoup et négligent facilement le corps.
Mentha x piperata , Lamiacée
Pluton s’éprit de la nymphe Menthê. Sa femme Perséphone les surprit et changea l’amante en la plante que nous connaissons. Pluton serait à l’origine du parfum conféré à la plante qui envoûta les hommes.
Les étudiants romains la portaient sur eux pour garder l’esprit en éveil.
L’élixir floral est une aide en cas d’abus de médicaments à visée psychique, mais aussi pour repousser les pensées négatives et lutter contre la confusion mentale.
En phytothérapie, les feuilles sont antispasmodiques et antiseptiques pour l’intestin. Elles libèrent les engorgements digestifs, luttent contre la nausée, le reflux gastro-oesophagien, la colite et stimulent le foie.
L’huile essentielle atténue les migraines et les névralgies dentaires et est utile en cas d’évanouissement. Elle peut supprimer le staphylocoque en quelques heures. La prudence s’impose car à fortes doses, l’essence peut être neurotoxique.
La menthe a tendance à antidoter les remèdes homéopathiques qu’il vaut mieux prendre à distance
Genre Rosa, Rosacée
Difficile de décrire ici les 250 espèces du genre! Toutes ces rosacées possèdent des aiguillons, sortes de poils durcis et ce sont les étamines et le pistil qui deviennent pétales. La rose, d’abord plante sauvage, a pour représentant le plus proche l’églantier.
En phytothérapie, les pétales et les boutons sont astringents et cicatrisants. En interne, on les utilise pour toutes les déperditions de liquide. En usage externe, ils traitent les aphtes, les inflammations des paupières. L’eau de rose apaise l’épiderme et le nourrit.
En florathérapie, toutes ne sont pas encore étudiées on utilise des variétés particulières. Ainsi la très étrange Rosa chinensis viridiflora soulage-t-elle les personnes émotionnellement instables.
Aucune fleur ne fut plus transformée et adulée! Chez les Grecs, elle est consacrée à Dionysos. La chrétienté fera de Marie une rose sans épines. Au Moyen âge, la fleur est associée à la notion de silence et se retrouve gravée sur les confessionnaux ou remise à l’initié maçon.
Rubus fruticosus L
Nommée dans la Grèce antique « sang des titans » au nom du sang qu'ils répandirent dans leur lutte contre les dieux: la ronce était aussi couler celui de nos bras d’enfants. C’est un sous arbrisseau vivace sarmenteux, de la famille des rosacées portant des aiguillons courbes. Les feuilles alternes à trois ou cinq folioles dentées et àpétioles épineux sont blanchâtres dessous. Par marcottage, elle se rè-enracine : comme le dit Annick de Souzenelle « Accomplir les temps c'est retourner à la terre »
En Phytothérapie les feuilles et les fleurs sont astringentes. Utiles en cas de diarrhées, également hémostatiques et antidiabétiques. Les gargarismes arec une décoction de feuilles soulagent les angines. Les pharyngites et les stomatites. Il faut bien passer l'infusion pour enlever poils et épines. Les bourgeons traitent les problèmes de la sphère pulmonaire. Ils sont aussi reminéralisants.
En Florathérapie l‘élixir est une aide lorsqu’on a du mal à concrétiser idées et projets. à surmonter une tendance a l'immobilisme. Utile aussi à tous ceux qui pratiquent la méditation, particulièrement pour les visualisations.
Trifolium pratense L, Fabacée
Le tréfle est né sous l'égide du nombre 3 (Trifolium signifie trois feuilles). Les druides le nommaient Herbe a la Trinité et l'utilisaient dans leur cérémonie de printemps en relation avec l'idée de renaissance après la mort. «Botaniquement parlant» aucun individu de la famille Trèfle n'est indépendant. Si vous arrachez un morceau, tout vient.
En phytothérapie, on l‘utilise pour ses vertus diurétiques et adoucissantes dans la toux des bronchites. Des recherches récentes ont mis en évidence l‘action d'un de ces composants, la génistéine dans la lutte contre le cancer. On a également révélé sa teneur élevée en phytooestrogènes utiles en période de ménopause. Au niveau alimentaire, la consommation des graines germées permet de bénéficier des vitamines et oligo-éléments présents dans la plante.
En florathérapie, il sera utilisé pour parler de solidarité et aider les groupes en marche spirituellement à rester cohérents. Il aide à gérer ce qui vient des groupes humains en général : famille où un individu détisse les liens, hystérie ou panique collective, idées négatives qui se répandent (au sujet d'avenir catastrophique par exemple etc..).
Les fleurs se voient de loin dans la prairie, elles évoquent l’embrasement des émotions dans les mouvements de masse.
La plante nous convie à trouver la sérénité et l'objectivité lors de décisions collectives ou si l'une de nos décisions dépend d'un groupe.
La réputation de porte bonheur du tréfle à quatre feuilles, individu différent dans son milieu nous enseigne comment respecter nos propres particularités. Son nom associé en argot à l'argent rappelle une de ses vertus alchimiques : il met de l'ordre dans notre vie matérielle qui peut être satisfaisante, indépendante et sans fidélité aux malchances du passé.
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