Le concept d'élixirs de santé issu de la sagesse des Anciens fut élaboré depuis l'antiquité par les plus grands médecins de notre histoire : Hippocrate, Dioscoride, Parascelse.....

En ce qui concerne les élixirs planétaires, l'intérêt est d'associer les propriétés des plantes à celle des vins et des alcools. C'est une rencontre entre médecine savante et connaissance du terroir. Nous aborderons les postulats de la médecine hermétique sur laquelle ils reposent : l'homme est un microcosme qui correspond au macrocosme universel et tout organisme peut être vu comme un ensemble d'éléments en interrelations et possède un caractère de divisibilté infinie. Cette médecine possède d'autre part un système qui lui permet de classer tous les phénomènes de la nature et d'établir des correspondances entre ceux-ci.

Nous nous intéresserons aux qualités élémentaires (chaud, froid....) aux 4 éléments (feu, eau...) car à partir de ces deux théories, l'univers est représenté par les 7 Planètes, vues comme sept manifestations énergétiques de la vie, par exemple, Mars est chaud et sec. Nous étudierons l'énergie particulière de chacune de ces planètes, puis sa présence ou sa déficience en nous et verrons qu'on peut ainsi augmenter les qualités de la Planète correspondante tant au niveau physique que psychique, à travers l'usage des sept élixirs de base, composé chacun de sept plantes, d'un vin et d'un alcool.

Enfin, nous nous pencherons sur l'art des cueillettes selon la théorie des signatures, utile pour les préparations.                    Anne Yvette PEYRARD

A ceux qui se demandent pourquoi et comment on "pose un bol" je dis simplement que je recueille la fleur, chaleur subtile de la plante à l'apogée de son énergie, et que je la laisse flotter quelques heures à la surface d'un bol d'eau de source, par une journée d'intense luminosité solaire. Le liquide obtenu, filtré et mélangé à un alcool particulier sera ensuite dynamisé. Ce réjouissant procédé de préparation d'un élixir floral fut inspiré au Docteur Edouard Bach par la manière dont la rosée capte l'esprit des fleurs.

Pratiquement, la réalisation d'un élixir est en soi une expérience unique à chacun et unique à chaque rencontre de fleur. Souvent les petits êtres de la nature proche viennent là, nouer avec le préparateur un lien singulier et précieux.

A la suite d'Hahnemann, Bach redécouvre les états émotionnels perturbés, comme facteurs essentiels du développement de la maladie. Pour lui, chaque fleur s'adresse à un état d'âme de notre vie intérieure. Chacune d'elle nous aide à voir autrement ce que nous vivons, à apaiser les tensions émotionnelles et les problèmes physiques qu'elles génèrent.

Leurs essences invitent à la transformation, sur la base de nos qualités propres. Elles permettent à l'ombre présente en nous de contacter une conscience plus archétypale.

In L’empreinte végétale, Anne-Yvette Peyrard

Le Docteur Pol Henry fut le premier à formuler l’hypothèse que le méristème (tissu jeune, à cellules serrées, qui engendre les autres tissus végétaux) contiendrait le message entier de l’arbre (toute la puissance de la future plante. Il nomma sa découverte phytoembryothérapie, devenue par la suite gemmothérapie (du latin gemma qui signifie à la fois bourgeon et pierre précieuse). Pol Henry explique que cette forme de thérapie végétale mobilise « les énergies biologiques potentielles » des éléments embryonnaires du végétal

C’est également lui qui a mis au point la manière d’extraire l’énergie des bourgeons à l’aide de 3 solvants : eau, alcool, glycérine.

Il existe 2 formes galéniques en gemmothérapie :

La forme classique ou macérat D1 : le bourgeon frais est mis à macérer dans un mélange alcool/glycérine. On obtient après filtration, un macérat mère concentré qu’on dilue dans un mélange eau/alcool/glycérine pour obtenir le macérat glycériné D1 qu’on ingère.

Posologie possible et variable suivant les cas : 20 à 30 gouttes 3x/j ou 50 à 100gouttes1x/j (jusqu’à 300 gouttes/j)

La nouvelle méthode galénique : on utilise ici le macérat mère concentré directement sans pratiquer la seconde étape de dilution. Les doses à prendre sont 10 x moindres et on ingère ainsi moins d’alcool. C’est ce que préconise un spécialiste comme Philippe Andrianne *, président de la Fédération Européenne d’Herboristerie.

Posologie possible et variable suivant les cas : 2 à 3 gouttes 3x/j ou 5à 10gouttes 1x/j (jusqu’à 30gttes/j).

De nombreux arbres et arbrisseaux sont utilisés en gemmothérapie.

*Texte formulé d’après ses indications

Ptisana dérive du grec signifiant « orge mondé » puis tisane d’orge.

Il s’agissait d’une décoction d’orge mondé dans laquelle on faisait infuser les plantes.

L’infusion : on infuse les fleurs et les feuilles.

La qualité de l’eau est importante. Elle ne sera pas bouillante, mais frémissante. Il est préférable de la verser sur les plantes (et non l’inverse) et d’éviter le travers d’une infusion trop rapide.

Les doses maximum vont de 3 à 5 g/tasse. Ce qui correspond à une cuillérée à café de plantes sèches ou 2 c à café de plantes fraiches.

En général, la posologie est de 4 tasses/jour ou un demi-litre pour un adulte. Il s’agit bien sûr d’une moyenne.

L’infusion ne se garde pas au-delà de 24 h.

L’infusion solaire : elle peut convenir aux plantes fragiles comme la reine des prés, la mauve, le bouillon blanc etc. Laisser une heure au soleil.

La décoction : On fait bouillir écorces, tiges, racines, fruits ou bois une dizaine de minutes, puis on laisse infuser. Doses : 25 g plantes/L. Ne pas conserver plus de 48 h.

L’infusion et la décoction permettent d’utiliser la totalité des molécules actives de la plante.